Career tips
Comment gérer sa carrière ?
Une carrière se construit et n’est jamais le fruit du hasard. Idéalement, une carrière est une succession de succès, dont chaque étape prépare la suivante.
Si vous êtes un jeune diplômé, il faudra démontrer au fil des années que le potentiel que l’on a cru discerner chez vous est fondé. Il faudra vous faire remarquer par vos supérieurs pour vos qualités d’efficacité, de fiabilité et par votre aptitude à triompher de situations difficiles.
Le premier emploi est déterminant pour poser les fondations de sa crédibilité et de sa réputation professionnelle. Son choix ne devrait pas uniquement être inspiré par des soucis d’optimisation salariale. Il est important d’adhérer aux valeurs de l’entreprise et d’aimer les produits/services qu’elle commercialise. L’idéal est de pouvoir effectuer ses premiers pas dans une entreprise connue, où on alterne les responsabilités opérationnelles et fonctionnelles, et où on engrange des succès tangibles.
Jusqu’à la trentaine, vous devez prouver que vous méritez que l’on vous confie des responsabilités toujours plus étendues. Après 40 ans, vient l’heure de vérité : ou vous avez encore une marge de progression, ou vous avez atteint votre apogée professionnelle. Ainsi, une carrière se décide véritablement entre 30 et 40 ans.
Si vous souhaitez un jour exercer des fonctions de direction, il est souhaitable de prendre progressivement des responsabilités managériales, de cultiver des qualités relationnelles et de communication, ainsi que de se construire un réseau de pairs et de mentors.
Toute œuvre se développe dans le temps. Les entreprises aiment les collaborateurs loyaux et stables. Il faut parfois supporter des frustrations temporaires plutôt que de marquer son cv par des départs précipités, qu’il faudra justifier par la suite.
Inversement, il faut savoir prendre des décisions. Quand on pense avoir fait le tour d’un poste et que l’on s’ennuie, quand les promotions sont systématiquement attribuées à d’autres, il faut réfléchir à changer….pour mieux. Idéalement, vous devez pouvoir justifier chaque changement de poste par une progression ou l’obtention d’une situation meilleure.
Sans quitter le navire tous les 2 ans, vous avez intérêt à considérer les propositions extérieures, faute de quoi vous finirez par vous retrouver collé avec l’étiquette de votre employeur. Une attitude de veille par rapport au marché de l’emploi est recommandée. Il est souhaitable d’avoir en permanence un cv à jour, de consulter régulièrement les offres, d’entretenir des contacts avec des professionnels du recrutement.
Les entreprises de taille moyenne peuvent sembler moins attractives que les grands groupes. Pourtant, dans une PME vous pourrez obtenir des rémunérations et des responsabilités plus importantes que dans une multinationale. Le seul hic, s’il est facile de passer d’une grande structure à une petite, l’inverse n’est pas vrai.
Nombre d’entreprises cherchent à recruter et promouvoir les meilleurs, en éliminant en douceur les individus qu’elles estiment insuffisamment performants. Peu patientes, elles préfèrent souvent aller chercher au sein d’autres entreprises les talents qu’elles n’auront pas su cultiver en interne. Il vous faudra donc souvent compter sur votre propre dynamisme pour vous créer des opportunités et vous forger le portefeuille de compétences dont vous avez besoin pour accéder aux postes auxquels vous aspirez. C’est à vous de solliciter votre employeur pour qu’il vous confie des responsabilités connexes à votre périmètre initial, pour qu’il vous paie des formations ; certaines sont diplômantes et constituent un véritable tremplin.
Si vous avez décidé de changer, quelques réflexes salvateurs, avant d’accepter une proposition d’embauche que vous pourriez regretter et qui pourraient ternir votre cv :
* Obtenir des informations sur la culture d’entreprise, le mode de management, le climat social , la personnalité du dirigeant. Vérifier qu’il y a compatibilité avec vos aspirations, besoins et compétences.
* Vérifier que le poste, les missions et les objectifs à atteindre sont clairement définis. Comprendre les raisons qui motivent l’entreprise à recruter en externe (création de poste, départs des prédécesseurs….)
* S’assurer qu’il n’y a pas de conflit au sein du comité de direction ou entre actionnaires qui paralyse l’entreprise.
* Avoir conscience que si l’entreprise est en difficulté ou en perte de vitesse, vous pourriez avoir des difficulté à revendre cette expérience.
Que penser de la création d’entreprise?
C’est une voie risquée qui ne devrait être envisagée qu’après avoir fait ses armes dans une entreprise établie, ce qui vous permettra de vous créer un réseau et de connaître de manière approfondie un secteur. Un échec dans ce domaine n’est plus rédhibitoire. Après avoir reproché aux entrepreneurs d’être trop indépendants pour s’intégrer dans des sociétés établies, ils sont aujourd’hui de plus en plus recherchés pour le dynamisme qu’ils sont capables d’insuffler. Si l’on n’est pas adverse au risque, la création d’entreprise est donc une piste à creuser.
Quelles qualités les professionnels du recrutement recherchent-ils chez un candidat à un poste de dirigeant ?
Si vous voulez pouvoir être dans les petits papiers des chasseurs de tête, qui recrutent à haut niveau, il faudra pouvoir vous prévaloir idéalement :
* D’une expérience analogue à des postes similaires
* De la connaissance du secteur d’activité
* De compétences multiples plutôt que d’une spécialisation dans une fonction. C’est un avantage de s’être aguerri dans plusieurs domaines : opérationnel, finance, marketing, vente, stratégie
* De succès et de réalisations indiscutables : une progression du CA, des profits en hausse, un retournement d’entreprise en difficulté. Il est toujours inquiétant d’écouter un candidat expliquer pendant 10 minutes pourquoi il n’a pas réussi.
* D’une très bonne réputation
* D’une bonne présentation et d’un bon contact (éviter les costumes bas de gamme, les ongles longs et sales -si, si, c’est possible-, des mauvaises manières, un contact morose ou froid au téléphone).
Les résultats dont vous vous targuez doivent vraiment pouvoir vous être attribués. Il vaut mieux éviter de survendre, pour éviter de donner l’impression que vous avez une interprétation très subjective de la réalité… Les prises de référence, sur la base de contacts que vous fournissez ou du réseau personnel du chasseur, peuvent rapidement ramener le soufflé à ses justes proportions.
Il faut mettre en avant toute démarche proactive et intrapreneuriale : pouvoir démontrer que l’on a su mener à bien un projet, résoudre des problèmes, prendre des initiatives, sortir du cadre. La cerise sur le gâteau : pouvoir démontrer que l’on a su gérer des changements. Quand un client fait appel à un cabinet de recrutement ou de chasse de tête, c’est généralement pour impulser des changements, sinon il aurait recours à des promotions internes.
Enfin, pour certaines grandes entreprises, une capacité à évoluer dans des contextes multiculturels et internationaux est essentielle. La maîtrise de plusieurs langues étrangères est un plus (l’anglais étant indispensable).
Si le nom d’une grande école rassure, il ne faut pas surévaluer la valeur d’un diplôme. Les élèves brillants peuvent stagner à des postes de responsabilité intermédiaire. Il leur manque l’intelligence émotionnelle, le sens politique, le charisme, l’énergie de ceux qui savent motiver une équipe et insuffler des changements.
Que faire en période de recherche d'emploi ?
Si par les hasards de l’existence, vous vous retrouvez hors poste, profitez-en pour réfléchir de manière approfondie à :
* Vos motivations. Quels sont vos moteurs ? : l’argent, le pouvoir, le statut, le savoir, le plaisir de créer, des relations humaines chaleureuses,…
* Vos qualités et les exemples précis qui les illustrent. Les entreprises recherchent fréquemment des «moutons à cinq pattes », avec des qualités parfois contradictoires : la souplesse de caractère et l’indépendance, la créativité et la régularité dans le travail, etc…
* Vos compétences : techniques, individuelles (adaptabilité, persévérance, résistance à la pression…), relationnelles (persuasion, gestion des conflits,…), managériales (motivation, délégation, encadrement,…). Dans les domaines où vous n’avez pas de talent particulier, passer de mauvais à médiocre vous demandera autant d’efforts que de passer de bon à excellent. Il faut donc renforcer et capitaliser sur vos points forts, avant de chercher à combler vos points faibles.
* Votre manière de travailler. Vous serez d’autant plus épanoui que vous évoluerez dans un environnement professionnel qui convient à votre nature. Trouvez le poste dans lequel vous avez l’impression d’être vraiment à votre place est un vrai défi. Si vous ne travaillez bien qu’avec des délais serrés, dans l’urgence et le stress, vous pourrez réussir dans les entreprises qui mettent leurs collaborateurs sous pression. Evitez de travailler dans une PME, si vous détestez l’incertitude.
* Votre disponibilité géographique.
Ensuite, ce n’est pas parce que vous êtes hors poste que vous devez baisser votre niveau d’exigence et vous précipiter sur la première proposition venue. Vous prenez le risque d’être malheureux dans votre nouvel emploi ou de le quitter pendant la période d’essai, ce qui sera un échec pour tout le monde.
Enfin, sachez qu’un processus de recrutement peut s’étaler sur plusieurs mois, en raison des contraintes d’emploi du temps des uns et des autres et des priorités du moment de l’employeur. Préparez-vous mentalement et ne vous démobilisez pas si vous êtes amené à patienter plus que vous ne l’aviez anticipé.
Comment se rendre visible auprès des recruteurs et chasseurs de tête?
La réussite passée reste encore le meilleur moyen de prédire la réussite future. Une progression de carrière régulière, avec des promotions tous les deux/trois ans, un élargissement des responsabilités constituent des signes certains de la qualité d’une candidature. Une personne qui a stagné pendant dix ans aura du mal à démontrer qu’elle a eu des performances exceptionnelles.
Cela dit, obtenir d’excellents résultats n’est qu’un pré-requis. Pour sortir du lot, il faut faire connaître ces résultats à son entourage professionnel (collègues, clients, fournisseurs ou concurrents) et aux personnes qui comptent. Certains individus sont de véritables leaders d’opinion dans leur domaine : les chasseurs de tête estimeront, à tort ou à raison, que les très bons candidats ne peuvent pas leur être inconnus.
Pour accroître votre notoriété, votre nom gagnera à être mentionné dans des articles, blogs, mais aussi le site et le rapport annuel de votre employeur. Les participations à des conférences, à des colloques, la rédaction d’articles sont aussi souhaitables. Rejoindre des réseaux ou des associations professionnelles est aussi recommandé. Dans ces clubs, il s’agit de mettre en valeur les qualités professionnelles dont vous pouvez vous targuer (dynamisme, humilité, inventivité,…).
N’oubliez pas non plus de mettre à jour les informations vous concernant dans l’annuaire des anciens des formations que vous avez pu suivre, ainsi que votre compte linkedin (et éventuellement viadeo).
Une des manières les plus efficaces pour se rendre visible est d’apparaître sur Internet, en ayant une page personnelle qui fasse apparaître le nom de votre entreprise et votre métier, de sorte que lorsqu’une recherche est effectuée à partir du nom de votre entreprise et de votre métier, vous sortiez dans les premiers résultats.
Avant que vous ne soyez poussé sur le marché de l’emploi par des restructurations internes ou des promotions qui vous sont passées sous le nez, n’hésitez pas à être proactif avec les recruteurs et à les contacter pour développer une relation de qualité. Pour ceux qui seraient tentés d’abuser du temps des recruteurs, rappelons que le harcèlement pour obtenir un rendez-vous laisse rarement de bons souvenirs.
Si vous avez été contacté par un cabinet de recrutement, il est utile de rester dans sa base de données et de mettre à jour les informations vous concernant. Vous pouvez élégamment envoyer un mail précisant les nouvelles informations que vous souhaitez que l’on ajoute à votre dossier.
Organiser sa recherche d'emploi
INTRODUCTION: L’ORGANISATION MATERIELLE
Pour mettre toutes les chances de votre coté, il faut être organisé. Vous devez considérer votre recherche d’emploi comme un job à plein temps. Comme tout travail, celui-ci nécessite du matériel. Avant de démarrer vos recherches, il vous faut : un bureau rangé, un ordinateur avec une connexion internet, un agenda ou un smartphone pour noter vos rendez-vous, un téléphone. Cela semble évident mais certains se complaisent dans les feuilles volantes et les post-its.
DEFINIR SON PROJET PROFESSIONNEL
Il est indispensable que vous meniez une réflexion sur vous-même pour définir votre projet professionnel. Plus il sera clair pour vous-même, plus il vous sera facile de l’argumenter dans votre CV, votre lettre de motivation et au contact direct des recruteurs. Les principaux points que vous devez éclaircir sont :
* le lieu
* le type de structure dans laquelle vous souhaitez travailler
* la fonction que vous voulez exercer
* le but vers lequel vous tendez
a) Se connaître pour mieux se décrire
Lorsque vous allez vers des recruteurs, ils ne vous connaissent pas : vous devez vous préparer à vous décrire et à parler de vous. Or nous ne sommes en général pas très habiles dans cet exercice. Pour vous y aider, vous pouvez par exemple demander à vos proches quels sont vos défauts, vos qualités, dans quel type de métier ou quel secteur ils vous imaginent… Notez consciencieusement leurs réponses, afin d’identifier les points forts de votre personnalité.
b) Vos atouts
Vous commencez par votre formation pour mettre en évidence ce qu’elle vous a apportée, puis vous enchainez sur vos expériences professionnelles, mais pas seulement. Vos loisirs, vos compétences en informatique, vos participations à des événements associatifs peuvent aussi vous constituer de sérieux atouts.
c) Le job que vous cherchez
Une fois vos premières réflexions menées, vous devez mettre en évidence les métiers qui sont en adéquation avec votre personnalité et vos compétences professionnelles. Lorsque vous aurez établi une liste de postes pour lesquels vous avez les atouts nécessaires, continuez votre sélection, en les confrontant à vos critères : géographique, rémunération, responsabilité, taille de structure…
LES METHODES DE RECHERCHE
a) L’inscription en tant que demandeur d’emploi
b) Les réponses aux annonces
Après avoir sélectionné les annonces qui vous paraissent pertinentes, il vous faut y répondre de manière personnalisée. Vous ne pouvez pas vous contentez d’envoyer le même CV et la même lettre de motivation à toutes les offres. C’est pour cette raison que votre recherche d’emploi est un travail à plein temps. Pour le CV, vous devez adapter votre accroche à l’annonce à laquelle vous répondez, mais aussi vos expériences professionnelles afin de souligner celles qui sont le plus en rapport avec le poste proposé. Pour la lettre de motivation, vous devez prendre quelques renseignements sur l’entreprise, ce qui vous permet ensuite de mieux cerner la politique et l’esprit de l’entreprise puis d’adapter votre lettre.
c) Les relances
Les recruteurs reçoivent des piles de candidatures, sans réponse de leur part au bout de deux semaines, n’hésiter pas à les relancer par mail , cela démontrera votre motivation.
d) l’activation de votre réseau
Faites savoir à vos connaissances que vous êtes à la recherche d’une opportunité professionnelle. Demandez-leur s’ils connaissent des personnes que vous pourriez contacter de leur part.
CONCLUSION : DECROCHER UN ENTRETIEN
Après avoir mené consciencieusement votre recherche, vous devriez obtenir un entretien avec un recruteur, nous vous invitons donc à lire notre article consacré à l’entretien pour vous y préparer.
Comment gérer un processus de recrutement ?
Comment répondre à l’appel d’un chasseur de tête ?
Même si vous n’êtes pas intéressé par le poste proposé, vous avez intérêt à nouer une bonne relation avec la personne qui vous contacte. Celle-ci vous donnera des informations qui alimenteront votre veille sur le marché de l’emploi. Il pourra vous recontacter pour une autre opportunité et inversement, vous pourrez le rappeler quand vous en aurez besoin. Si vous lui fournissez des contacts intéressants, il saura vous en être reconnaissant et pourra vous proposer, en retour, ultérieurement de vraies opportunités de carrière. Si vous ne connaissez personne de valable, il est préférable de l’annoncer clairement, plutôt que de faire perdre du temps à votre interlocuteur.
Et si vous n’êtes pas dans la « short-list » présentée au client ?
Il ne sert à rien de manifester de l’animosité au recruteur. Au contraire, sachez vous montrer reconnaissant d’être parvenu jusqu’à ce stade et laissez un bon souvenir pour que l’on pense à vous pour une autre opportunité.
Il est très utile de comprendre les raisons pour lesquelles vous n’avez pas été retenu dans la phase finale. Un recruteur rechignera à faire des commentaires négatifs à un candidat et préfèrera se contenter de la formule consacrée : « les candidats que nous avons retenus correspondaient plus exactement au profil demandé par le client ». Pour en savoir plus, il vous faudra donc questionner avec doigté, en demandant comment vous pourriez à l’avenir améliorer vos prestations lors d’entretiens de recrutement ou en demandant ce que les candidats finalistes avaient en commun (vous pourrez en déduire ce qui vous a manqué).
Faut-il « balader » le chasseur en feignant un intérêt ?
Si vous n’êtes pas intéressé par le poste, ce n’est nullement un problème qui pourrait endommager votre relation avec le consultant et vous priver d’opportunités futures, à condition de le dire le plus tôt possible et avec diplomatie (par exemple, ne pas dire brutalement que le salaire est beaucoup trop faible mais que ce poste aurait pu vous intéresser à une autre phase de votre carrière, quand vous aurez moins de contraintes financières). Les consultants en recrutement apprécient guère se faire « balader » par un candidat qui ne sait pas ce qu’il veut, ou pire, qui les utilise pour roder son discours ou pour tester son « employabilité».
Il est toutefois parfaitement possible de se désister après avoir rencontré son futur patron ou certains membres de l’équipe dirigeante, en expliquant que le courant n’est pas passé et que vous préférez ne pas prendre ce risque, à ce stade de votre carrière.
Comment gérer son départ ?
Même si vous avez des griefs justifiés à l’encontre de votre employeur actuel, il est souhaitable de se quitter en bons termes. Si on vous demande d’expliquer votre départ, il est préférable de mettre en avant les avantages de la proposition que l’on vous a faite, plutôt que de se répandre en récriminations.
Le monde est petit. Votre ancien employeur, vos anciens collègues pourront être amenés à se prononcer sur votre performance. Vous pouvez avoir besoin d’eux dans une vie future. N’amputez donc pas vos chances de succès futur en donnant libre cours à vos rancœurs.
Comment rédiger son CV?
Le CV est un bilan. Il est donc nécessaire de prendre quelques minutes de réflexion sur vous-même avant de commencer à le rédiger. Votre CV va vous servir à mettre en évidence vos points forts, vos expériences et à définir vos objectifs professionnels. Votre CV doit s’appuyer sur des exemples concrets et des réussite tangibles. Les recruteurs s’appuieront généralement sur lui pour conduire l’entretien. Vous devez en maîtriser parfaitement les rubriques car vous serez très vraisemblablement amené à les commenter.
LES RUBRIQUES
* L’état civil
Il doit se situer en haut à gauche ou au centre du CV. Il faut y faire figurer obligatoirement:
–Prénom et nom
–Adresse
–Numéro de téléphone personnel
–Adresse e-mail
–Age
Et éventuellement :
–Votre situation familiale
–Votre mobilité géographique
–Votre nationalité
* Les formations
Si vous êtes un jeune diplômé, vous ne bénéficiez pas d’expérience professionnelle substantielle. Vous devez utiliser votre formation comme principal argument de vente et donc commencer par cette rubrique juste après votre état civil.
Cette rubrique doit mettre en valeur les points forts de votre cursus, vous devez citer vos formations et diplômes du plus récent au plus ancien. Ne mentionnez pas de diplôme inutile. Si vous avez obtenu le baccalauréat, il est évident que vous êtes titulaire du BEPC. Si vous avez de nombreux diplômes, ne mentionnez que ceux qui rentrent dans votre projet professionnel. Les langues étrangères que vous parlez doivent aussi figurer dans cette rubrique avec votre niveau (notion, moyen, courant, bilingue) ainsi que les notes que vous avez obtenues si vous avez passé des tests de type Toeic, Toefl. Il est aussi conseillé d’intégrer à cette partie les outils techniques que vous maîtrisez.
* L’expérience professionnelle
Il existe deux méthodes différentes pour construire cette rubrique : la méthode chronologique et la méthode thématique.
Le CV chronologique présente l’avantage de dérouler clairement votre parcours et votre évolution professionnelle. Il est donc idéal pour mettre en valeur votre progression de carrière. Il comporte :
–Les années d’arrivée et de départ d’un poste.
–Le noms des entreprises, et si elles ne sont pas connues : leur chiffre d’affaires et leur secteur d’activité.
–L’intitulé exact de votre fonction.
–Les missions que vous avez effectuées, ainsi que vos principales réalisations.
Le CV thématique structure la rubrique “expériences professionnelles” autour de vos domaines de compétences. Il est donc plus délicat à réaliser car il faut avoir une vision d’ensemble de votre parcours et des compétences requises dans chacun des postes occupés. Il est à conseiller à ceux qui ont un trop grand nombre d’expériences professionnelles causées par la multiplication des missions d’intérim ou pour ceux qui ont occupé des postes très variés. Cependant, dans la plupart des cas, le CV thématique est à éviter car il éveille les soupçons des recruteurs sur d’éventuelles périodes d’inactivité.
* Divers
Cette rubrique réunit tous les éléments que vous n’avez pas mentionnés précédemment, comme vos loisirs ou activités associatives. Elle ne devra en aucun cas dépasser la longueur de l’une des deux rubriques précédentes.
LA PRESENTATION
La présentation du cv peut prendre diverses formes. Elle doit toutefois être claire et être exempte de fautes d’orthographe.
* Nombre de pages
Votre CV doit comporter une ou deux pages. Il ne doit en aucun cas dépasser deux pages, faute de quoi vous donnerez l’impression d’un manque inquiétant de synthèse et de concision. Il revient à vous de sélectionner les expériences professionnelles les plus intéressantes et les plus adaptées au poste que vous convoitez.
* La photo
Il n’est pas obligatoire de faire figurer sa photo sur son CV. Cependant, il peut être utile de l’ajouter, notamment si le poste implique de nombreuses relations avec des clients ou des tiers à l’entreprise. Si vous décidez de faire figurer une photo sur votre CV, la photo choisie doit être simple et montrer un visage dégagé. Vous devez être en tenue de travail. Les photos de vos vacances ou “festives” sont à bannir.
* Date de naissance ou âge ?
Il n’est pas interdit d’indiquer votre date de naissance, cependant il est très fortement conseillé d’indiquer votre âge car cela évitera au recruteur de réaliser une gymnastique mentale qui pourrait le mettre dans de mauvaises dispositions pour la suite de votre CV.
* Le problème des prénoms ambigus
Si vous avez un prénom ambigu, comme Dominique ou Claude, qui ne permet pas de déterminer votre sexe, vous devez réussir à mentionner votre sexe par un moyen ou un autre, comme mariée, directrice, assistante. Le recruteur ne doit pas avoir de doute quand à la nature de votre sexe.
* Les mots et expressions à utiliser et ceux à bannir
L’objectif du CV est de vous mettre en valeur. Il faut donc adopter une démarche positive tout en se contentant des faits et en évitant les mentions inutiles. Utilisez des verbes d’action pour mettre en valeur votre coté dynamique et positif. Evitez les répétitions car elles sont mal vues par les recruteurs. Bannissez les termes quantificateurs imprécis tels que « un peu, beaucoup, parfois… » car ils minimisent la porté de vos propos.
* L’accroche
Elle n’est pas obligatoire mais souvent recommandée car elle vous permet de souligner les qualités que vous possédez et qui sont en adéquation avec votre candidature.
CONSEILS SUPPLEMENTAIRES
* La disponibilité
Vous pouvez la faire figurer ou non, cela dépend de votre situation :
–Si vous postulez pour un travail éphémère du type stage, intérim ou CDD, il peut être intéressant de la préciser car elle peut ajouter un plus à votre candidature.
–Si vous postulez pour un CDI, ou pour faire carrière dans une entreprise, cela n’est pas recommandé surtout si vous êtes actuellement en période de chômage, où votre disponibilité immédiate pourrait être perçue comme un handicap.
* Les trous de parcours
Il ne faut pas en avoir peur. Si vous avez pris une année sabbatique ou une année de césure, mentionnez-le en précisant ce que cela vous a permis de réaliser. Si vous avez vécu une période de chômage s’étalant sur quelques mois, elle se noiera dans votre parcours professionnel. Pour une période plus longue, un CV thématique est la meilleure option.
* Réaliser un seul ou plusieurs CV ?
Le CV est le reflet de votre parcours, donc un seul CV devrait pouvoir suffire. Il est cependant souhaitable de l’adapter en fonction des postes auxquels vous postulez, en changeant, notamment, votre accroche pour qu’elle mette en avant vos aspirations, en lien avec le poste souhaité.
* La question du salaire
Il ne faut en aucun cas indiquer le niveau de salaire auquel vous prétendez dans votre CV. En revanche, si l’annonce à laquelle vous répondez vous demande vos prétentions, vous devez les indiquer dans votre lettre de motivation.
Comment rédiger une lettre de motivation?
INTRODUCTION
Tout comme votre CV, une lettre de motivation est un bilan qui doit mettre en valeur les points clé de votre personnalité et de l’intérêt que vous avez pour le poste et l’entreprise. Lors d’une candidature, elle est indissociable de votre CV et constitue un élément sur lequel vous serez jugé par les recruteurs. Avant de commencer sa rédaction, il faut que vous ayez sous les yeux votre CV et l’annonce à laquelle vous répondez.
L’usage, qui a longtemps prévalu, selon lequel les lettres de motivation devaient être manuscrites, est aujourd’hui totalement révolu.
PRESENTATION ET STRUCTURE
* L’en-tête
En en-tête, il convient de rappeler votre identité et vos coordonnées.
* Le destinataire
Il faut indiquer le nom, le nom de l’entreprise et l’adresse du destinataire sous votre en tête en sautant une ligne à droite de la page .
* La date
Vous devez indiquer la date ainsi que le lieu juste en dessous du destinataire, légèrement moins à droite.
* Le corps
Commencez par, selon le cas : Monsieur, Madame…..à gauche de la page, sur la marge de gauche ou à un alinéa au maximum.
Vous allez ensuite vous attaquer au corps de la lettre. Une lettre de motivation comporte habituellement 3 paragraphes, plus une formule de politesse.
* 1er paragraphe : Vous devez reprendre le contenu de l’annonce à laquelle vous répondez, la date à laquelle elle a été publiée, éventuellement le support, et le profil recherché pour le poste.
* 2ème paragraphe : Dans ce paragraphe, vous devez démontrer au recruteur en quoi votre profil se trouve en adéquation avec l’annonce à laquelle vous répondez. Vous pouvez par exemple rappeler les compétences demandées et montrer au recruteur qu’elles correspondent à votre profil.
* 3ème paragraphe : Dans le troisième paragraphe, vous concluez en annonçant votre CV, votre motivation et en suggérant, par exemple, au recruteur de vous rencontrer pour un entretien.
Pensez à introduire un alinéa au début de chaque paragraphe, ainsi qu’à sauter une ligne entre chaque paragraphe. Il est conseillé de respecter des marges assez importantes : 3 centimètres à gauche et 1,5 centimètre à droite du corps.
* La formule de politesse
On peut la considérez comme un quatrième paragraphe, elle répond donc aux règles des parties précédentes. Gardez à l’esprit qu’une formule sobre et courtoise sera toujours plus efficace qu’une formule alambiquée.
* La signature (si vous envoyez votre lettre par la poste, ce qui n’est plus recommandé, depuis la généralisation des courriels)
Apposez-la à 2 à 3 centimètres environ, sous votre formule de politesse, légèrement à droite de la page.
Comment réussir l’entretien de recrutement?
Lors d’un entretien de recrutement, le consultant ou l’employeur cherchera à savoir si vous correspondez vraiment au profil recherché, du point de vue de vos compétences mais aussi de votre personnalité, si vous vous intégrerez bien dans le nouvel environnement professionnel et si vous accepteriez une offre qui vous serait faite. Il est en effet extrêmement désagréable d’essuyer un refus et devoir expliquer à toutes les personnes qui vous auront reçues que vous avez finalement décidé de décliner la proposition qui vous a été faite.
Pendant l’entretien, il s’agit de mettre en valeur vos qualités et vos performances professionnelles en citant les faits et les chiffres qui attestent des réalisations dont vous pouvez vous targuer. Même dans les postes fonctionnels, vous avez pu obtenir des améliorations de productivité ou des succès objectifs. Votre goût pour l’effort, votre volonté de travailler doit également être perceptible. Il y a peu de réussite sans discipline et persévérance.
L’arrogance et le manque d’humilité sont à proscrire. Evitez l’excès de « je » et préférez le « nous », c’est-à-dire vous et votre équipe, ou vous et vos collègues. Ainsi, vous ne donnerez pas l’impression d’être égocentré et vaniteux. Inversement, l’enthousiasme, l’optimisme, l’envie d’en découdre sont des qualités qui peuvent faire la différence.
Evitez les remarques négatives sur vos collègues ou vos employeurs, qui ont toujours un effet boomerang. Les torts sont généralement partagés et un manque de lucidité ou de maturité à cet égard ne manquera pas de vous desservir.
Evitez les poncifs, sur l’importance des contacts humains ou de l’autonomie dans un poste, si vous n’êtes pas capables de les étayer. Le recruteur ne doit pas déduire de vos propos que vous êtes une personne bavarde qui a du mal à se mettre au travail ou un indépendant qui n’en fait qu’à sa tête et qui abhorre toute forme de contrôle.
Evitez par ailleurs de questionner directement votre employeur potentiel sur la pérennité de son entreprise, ce qui pourrait lui laisser croire que vous avez des doutes dans ses capacités.
L’entretien est aussi l’occasion, pour le recruteur, de tester votre capacité d’écoute. Il est très désagréable d’être confronté à un candidat qui récite un discours préparé, qu’il plaque sur la question posée. C’est un manque de respect pour votre interlocuteur, qui s’interrogera sur votre capacité à interagir avec autrui et sur votre confiance en vous. Si, vous avez besoin d’un peu de temps pour réfléchir à votre réponse, n’hésitez pas à reformuler la question qui vous est posée, ce qui témoignera de surcroît de votre volonté de comprendre votre interlocuteur.
Il est probable que le recruteur testera vos qualités d’analyse et de synthèse. Il vous demandera de résumer l’environnement concurrentiel d’un secteur, de présenter en quelques phrases un évènement complexe ou une nouvelle législation. Moins que l’exactitude de votre réponse, c’est votre aplomb et la clarté de votre réponse qui sera jugée.
L’entretien doit être préparé en ayant fait des recherches Internet sur l’entreprise et ayant réfléchi au contenu du poste (difficultés du poste, obstacles prévisibles, évolution possible,…). Une liste de questions ou de points à éclaircir sur l’entreprise et le poste démontrera votre intérêt et votre sérieux. La description du poste, que vous aurez pris le soin de demander au recruteur préalablement à l’entretien doit, quant à elle, préciser le titre du poste, le rattachement hiérarchique, les missions et responsabilités, le profil recherché, la rémunération envisagée.
On attend d’un manager qu’il ait une vision globale de son entreprise et des forces à l‘œuvre dans son secteur. Pour certains postes, il sera donc essentiel de mettre en avant votre connaissance du secteur. Il faudra être capable de citer des chiffres-clés, d’expliquer le positionnement concurrentiel et la vision stratégique des principaux acteurs.
Les questions sur la rémunération ou les avantages annexes doivent être abordées avec prudence et seulement en fin d’entretien. Vous ne devez pas donner l’impression d’être un mercenaire, prêt à vous vendre au plus offrant. Les personnes qui réussissent aiment ce qu’elles font et ne le font pas uniquement pour l’argent !
Vous êtes parfaitement en droit de refuser de répondre à des questions pointues, qui vous obligeraient à dévoiler des données confidentielles relatives à votre employeur actuel ou passé. Cette réserve vous honore et montrera que vous êtes une personne digne de confiance. De même, vous pouvez parfaitement rester évasif si vous jugez que certaines questions empiètent sur votre vie privée.
Préparez-vous à affronter des questions délicates. Le recruteur peut chercher à vous déstabiliser émotionnellement, en vous demandant de lui décrire une crise, un échec, une frustration que vous avez vécus ou en vous poussant dans vos retranchements en vous posant des questions pièges, ou bien encore en faisant des suppositions désagréables (« oui, mais vous oubliez quelque chose d’important/d’essentiel ») pour voir si vous ne vous démontez pas.
Préparez-vous aussi à gérer à un geste imprévisible de la part d’un recruteur qui pourrait vous raccompagner jusqu’à votre voiture (est-elle propre et en ordre ?) ou vous poser une dernière question dans le hall.